Mobilisation de l'ADAGP à l'occasion du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle
Du 6 au 11 février prochain, la France accueillera le 3e Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA) à Paris. Ce dernier proposera des journées scientifiques (les 6 et 7 février), un Week-end culturel (les 8 et 9 février), un Sommet (les 10 et 11 février) et des événements parallèles (le 11 février).
Dans le cadre du Week-end culturel, Marie-Anne Ferry-Fall (directrice générale de l’ADAGP) et Justine Émard (artiste plasticienne et vidéaste, membre de l’ADAGP) – participeront à une table ronde à la Bibliothèque nationale de France (BnF) le samedi 8 février à 9h30 intitulée IA et culture, les grands enjeux.
En savoir plus sur le Week-end culturel
L’IA est un enjeu majeur, tant pour les secteurs scientifique, économique, politique et citoyen que pour la culture, dans laquelle figurent les arts visuels. En ce sens, elle nécessite un dialogue étroit entre les États, les chercheurs, les entreprises, la société civile et les créateurs. Si l’objectif de ce Sommet est de présenter des actions concrètes pour garantir un développement de l’IA au bénéfice de nos sociétés, il s’agit entre autres de penser et mettre en place des règles précises visant à protéger les artistes et leurs œuvres.
Sur ce point, l’ADAGP est pleinement mobilisée afin de faire entendre la voix des artistes-auteurs. Ainsi, dès le 28 novembre 2022, elle organisait la table ronde BD, illustration, I.A.-t-il raison d’avoir peur ? dédiée à la place de l’intelligence artificielle dans la création. En juillet 2023, à l’occasion des Rencontres de la photographie à Arles, c’était au tour de la photographie avec une table ronde intitulée Intelligence artificielle et photographie : quels enjeux pour les auteurs ?. Puis, en décembre 2024, la Commission Livre jeunesse de l'ADAGP a initié une rencontre au Salon du livre et de la presse jeunesse intitulée Création et intelligence artificielle générative dans le secteur du livre jeunesse. Enfin, une autre table ronde était organisée le 28 janvier 2025 à l’ADAGP : Intelligences artificielles génératives et traçabilité : quelles solutions techniques pour apporter la transparence nécessaire à la préservation des droits des artistes ?. La captation vidéo sera bientôt mise en ligne.
En plus de ces échanges organisés, l’ADAGP a aussi co-publié avec la SGDL un observatoire relatif à l’Impact des IA génératives sur les artistes-auteurs (septembre 2024). Si ce dernier met en lumière l’inquiétude des auteurs des arts visuels et de l’écrit quant à l’avenir de leur activité professionnelle face à l’irruption des intelligences artificielles génératives (IAG), il alerte également sur la méconnaissance de cette technologie et les pratiques qu’elle engendre.
Plus tôt et suite à sa déclaration d’opt-out de février 2023, l’ADAGP a publié un guide intitulé Comment procéder à l'opt-out pour vos œuvres afin d’aider ses adhérents à protéger leurs œuvres sur les espaces numériques.
En savoir plus sur la déclaration d’opt-out de l’ADAGP
En tant qu’organisation de gestion collective, l’ADAGP salue l’initiative de ce Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle et souhaite qu’il puisse apporter des réponses concrètes en ce qui concerne les droits d’auteur et les droits voisins. La construction d’un modèle vertueux est primordiale, tant sur le plan éthique qu’économique, et repose en ce sens sur la responsabilité de chacun, en particulier sur celles et ceux qui participeront à ce sommet.
Respect de la propriété intellectuelle et développement technologique ne sont pas irréconciliables. Les IAG représentent une manne de création pour certains artistes. Cependant, cela ne doit pas imposer une utilisation des œuvres sans le consentement des artistes. Aujourd’hui aspirées par les systèmes d’IA pour s’entraîner sans autorisation et sans aucune contrepartie financière, les œuvres doivent être protégées et leur utilisation contrôlée.