La Révélation Art numérique – Art vidéo 2018 de l’ADAGP a été attribuée à Ismaël Joffroy Chandoutis
Pour la quatrième année consécutive, l’ADAGP s’associe avec Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, à Tourcoing, pour récompenser un artiste émergent dans la catégorie Art numérique - Art vidéo.
L’exposition Panorama, rendez-vous annuel de la création au Fresnoy - Studio national des arts contemporains, présente l’ensemble des productions des jeunes artistes étudiants ainsi que celles des artistes professeurs invités. Ce sont 54 œuvres inédites (installations numériques, vidéos, sonores, sculptures, photographies, performances, etc.) qui sont proposées au public dans tous les champs artistiques explorés au Fresnoy. Panorama est l’occasion pour le public et pour les professionnels de découvrir les figures émergentes de la scène artistique nationale et internationale.
Dans le cadre de l’exposition Panorama 20 (22 septembre - 30 décembre 2018), les œuvres des étudiants de deuxième année ayant réalisé des œuvres numériques et des vidéos ont été soumises aux délibérations du jury composé de Miguel Chevalier (artiste numérique), Fabien Simode (rédacteur en chef de L’Œil), José Manuel Gonçalvès (directeur du Centquatre-Paris) et les lauréats des éditions précédentes – Régina Demina (Révélation 2016) et Randa Maroufi (Révélation 2015). La Révélation Art numérique-Art vidéo 2018 a été attribuée à :
Ismaël Joffroy Chandoutis pour le film Swatted
Le jury a tenu à saluer avec enthousiasme « cette œuvre de cinéma, sans caméra, qui casse tous les repères, les repères du genre, les repères du spectateur voyeur, les repères esthétiques, et ceux de la 3D. Ce film truffé de technologies traite d’un sujet d’actualité dramatique lié aux nouvelles technologies : le swatting. Ce film d’auteur montre le spectacle de la violence en brouillant les frontières entre le réel et la fiction. Ismaël nous livre une œuvre ouverte, un film de genre, de genre nouveau ».
Le lauréat reçoit une dotation de l’ADAGP de 5000 € et bénéficie d’un portrait filmé et diffusé sur le site d’Arte.
Une mention spéciale a également été décernée à Thomas Garnier pour son installation Cénotaphes. « Nous sommes encore dans un sujet d’actualité, les films fantômes qui passent directement du chantier à la ruine. Cette installation hyper-référencée est renforcée par une vidéo qui casse l’échelle. Réflexion métaphorique sur les formes de l’architecture, cette maquette en mouvement devient sculpture. L’auteur, dans cette pièce d’abords extrêmement simples mais riches de trouvailles esthétiques inventives, nous parle de l’extension des villes et de la place de l’homme dans la ville », précise le jury.