Meet the authors

24 Sep 2014

Les membres du Parlement européen ont rencontré les auteurs mercredi 24 septembre 2014 à Bruxelles. L’occasion pour les créateurs et leurs sociétés d’auteurs de lancer un appel pour un programme européen ambitieux: la création artistique est un secteur prioritaire en matière d’innovation, de création d’emplois, de croissance et de diversité culturelle.

Réunissant 400 participants, dont 50 parlementaires européens, le forum « Meet the Authors », organisé par le GESAC (Groupement Européen des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs) et accueilli par la Représentation de l’Etat libre de Bavière à Bruxelles, fut un véritable succès.

Trois tables rondes étaient organisées. Les auteurs de l’ADAGP ont participé à deux d’entre elles. Miss.Tic, poète et artiste visuelle figure incontournable du Street Art, a rappelé combien les droits d’auteur étaient importants pour les créateurs, tant d’un point de vue matériel que d’un point de vue moral en ce qui concerne l’utilisation et la diffusion de leurs œuvres. L’artiste a insisté sur le fait que les œuvres ne sont pas des produits de consommation comme les autres.  Hervé Di Rosa, peintre plasticien, vice-président de l’ADAGP et président du CIAGP (Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs),  a abordé les différents grands enjeux des arts visuels aujourd’hui : l’impression 3D, le droit de suite, la diffusion incontrôlée et non rémunérée des œuvres sur Internet.

Les auteurs de l’ADAGP saluent les propos de Jean-Marie Cavada, des parlementaires présents et leur volonté de protéger la création en Europe. « Il ne faut pas confondre le robinet et la source d’eau. On peut se passer du robinet, pas de la source. » a déclaré M. Cavada, affirmant la nécessité de « casser la gratuité ». Car derrière les « contenus » offerts sur Internet au nom d’une soi-disant « liberté », il y a des hommes et des femmes, des auteurs soucieux de toucher leur public tout en parvenant à vivre de leurs métiers et à conserver le droit moral sur leurs créations.

Les parlementaires européens se sont tous accordés sur la nécessité non seulement de faire appliquer les textes existants en matière de défense du droit d'auteur, mais aussi de légiférer davantage face aux géants commerciaux comme Google. Le monde numérique peut apporter des solutions si l'on utilise bien ses technologies et que l'Europe contribue à développer des programmes sophistiqués pour éviter le pillage de ressources et garantir la rétribution des auteurs. 

Rappelons enfin, comme l’a souligné Jean-Noël Tronc, président de la Sacem, que l’Europe est le premier continent en matière d’industrie créative et culturelle (Londres occupe la troisième place sur le marché de l’art mondial, Paris la quatrième). Un secteur phare, plein d’avenir, garant d’emplois non délocalisables. En un mot, une priorité pour nos décideurs politiques.