Marine Peixoto - Révélation Photo 2021 / Prix LE BAL/ADAGP de la jeune création

Le jury, présidé par Diane Dufour, directrice du BAL, était constitué de Fannie Escoulen, cheffe du département de la photographie au ministère de la Culture, Valérie Belin, photographe, membre de l’ADAGP, Matthieu Pernot, photographe, membre de l’ADAGP, Florian Ebner, directeur du cabinet de la photographie du Centre Pompidou, Véronique Souben, directrice du Frac Normandie, Jérôme Sother, directeur du Centre d’art Gwinzegal (Guingamp), Hugues Aubry, mécène. Cette année le pré-jury était composé de Taous Dahmani, historienne de la photographie, et de Pierre Hourquet, cofondateur de Temple.

En 2021, le jury a choisi de récompenser :

MARINE PEIXOTO

pour son projet de création De la force 

Sans-titre, parc de Bercy, Paris, 2021 © Marine Peixoto / ADAGP, Paris, 2021

De la force : À Bercy, on pratique le sport comme on aime, proche de ce que l’on est, dans un mouvement de grande indépendance. On transforme la peine en colère, la colère en kilojoules, l’énergie qu’il faut pour construire et se reconstruire. Invitée en 2020 par Medhy à photographier le groupe du Bercy Street Workout, Marine Peixoto découvre des personnes avec qui elle n’a, a priori, rien en commun mais en lesquelles elle se reconnait et qui la reconnaissent. « Je ne bénéficie d’aucune “street crédibilité”, je suis une femme, blanche, originaire de Montpellier, qui photographie principalement sa mère à la plage, en cuisine ou au bureau, des chevaux et des taureaux de Camargue. Ce que je cherche à “résoudre” ici est plus proche de questions intimes que politiques, plus proche de l’existence que des idées. Mon travail questionne l’abandon, les gouffres affectifs, le dénuement et les revanches à prendre. Comment choisit-on d’exister selon les cartes qui nous sont données. Que fait-on de ce que l’on a ? » 

Marine Peixoto est née en 1984 à Montpellier et diplômée de l’École nationale des arts décoratifs de Strasbourg (HEAR). Marine Peixoto est une artiste qui regarde la vie comme une scène de genre. Elle capte les habitudes et les rituels des personnes qui l’entourent, des scènes familières ou folkloriques, en assumant la subjectivité de sa position. Recourant principalement à la photographie, à la vidéo et à l’édition pour documenter son environnement proche, les séries d’images qui en résultent sont le plus souvent rendues visibles dans des publications autoéditées telles que Puncho (2020), Chaussons Cigarettes (2019) ou Café Dosette (2019). Elle a signé des expositions monographiques à Glassbox, Paris (Paëlla Géante, 2018) et à Glassbox Sud, Montpellier (Toast à l’été 2019, 2019) et a également pris part à des expositions collectives dont Futur, ancien, fugitif au Palais de Tokyo en 2019. Elle a enseigné aux Beaux-Arts de Marseille, à l’École européenne supérieure de l’image d’Angoulême en 2020-2021. Parallèlement à ces activités, elle mène un travail en duo avec l’artiste et photographe Clara Prioux sous le nom Prioux & Peixoto.

Son projet De la force sera exposé au BAL en 2023 et accompagné d’une publication. Marine Peixoto se voit remettre une dotation de 20 000 € qui lui permettra de mener à bien son projet. Elle bénéficiera également d’un portrait filmé et diffusé sur site d’Arte et d’une présentation sur les cimaises de l’ADAGP.