Les auteurs interpellent les décideurs politique à l'assemblée générale de l'Ompi
Pour la toute première fois, mardi 23 septembre, l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), institution spécialisée de l'ONU, a permis à des créateurs de renommée internationale de s'exprimer lors de ses 54e Assemblées de ses 187 États membres.
La CISAC (Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs), sous l’égide de son président Jean-Michel Jarre, a organisé une action de lobbying sans précédent : six créateurs venus des quatre coins du globe ont animé une table ronde, intitulée “A Sustainable Future for Authors”, lors de laquelle ils ont mis l’accent sur leurs priorités, leurs inquiétudes et leur vision pour l’avenir du droit d’auteur dans le monde. Participaient à cette table ronde Jean Michel Jarre, Hervé Di Rosa (peintre et artiste visuel français, Vice-Président de l’ADAGP et Président du CIAGP, le conseil international des créateurs pour les arts visuels); Angèle Diabang(réalisatrice, scénariste et productrice sénégalaise); Daphna Levin (scénariste et réalisatrice TV israélienne); Vinod Ranganath (dramaturge, scénariste et réalisateur indien); et Eddie Schwartz(parolier, Co-Président de Music Creators North America (MCNA) et Président de la Songwriters Association of Canada). Le Directeur Général de l’OMPI, Francis Gurry, a rejoint les panélistes pour conclure le débat.
Cette table ronde a permis d’expliquer aux décideurs politiques le rôle fondamental des créateurs dans l’économie digitale. Parmi les sujets ont été abordés l’importance de la créativité comme source de développement économique ; la nécessité de créer un écosystème durable pour tous les auteurs ; le rôle fondamental de la gestion collective à l’ère du numérique ; et l’urgence de rassembler, dans un dialogue constructif, toutes les parties prenantes de ce débat pour inventer de nouveaux modèles économiques où le partage de la valeur soit viable et équitable pour les créateurs. Hervé Di Rosa a notamment parlé de l'importance du droit de suite pour les artistes visuels, attirant l'attention sur le besoin urgent d'adopter un nouveau traité international à ce sujet.Ce traité rendrait le droit de suite obligatoire dans tous les pays et garantirait que les auteurs des arts visuels, quel que soit l'endroit où ils vivent et le lieu de vente de leurs œuvres, puissent bénéficier d’une partie du prix de revente de ces œuvres.