Conférence à l'OMPI pour un droit de suite universel
Le 28 avril dernier avait lieu à l’OMPI, l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle, à Genève, une grande conférence internationale sur le droit de suite, dont le sujet est au cœur de l’actualité du droit d’auteur.
Le 28 avril dernier avait lieu à l’OMPI, l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle, à Genève, une grande conférence internationale sur le droit de suite, dont le sujet est au cœur de l’actualité du droit d’auteur.
Les artistes plasticiens, comme les peintres, les sculpteurs et les photographes bénéficient du droit de suite, un droit de propriété intellectuel qui donne une base juridique permettant à ces artistes de bénéficier du produit de la vente de leurs œuvres. Alors que près de 80 pays ont des législations en place prévoyant ce droit, beaucoup d’autres n’en disposent pas. Avec la globalisation croissante du marché de l’art, des artistes plasticiens du monde entier perdent des revenus précieux. La conférence de l’OMPI a ainsi mobilisé différents acteurs du marché de l’art, venus du monde entier. Artistes, ayants droit, sociétés d’auteurs, galeristes, économistes, journalistes, juristes et experts ont exprimé leurs attentes autour d’un certain nombre de questions :
- Internationalisation du marché de l’art
- Rôle du droit de suite pour accroitre les revenus des artistes plasticiens
- Comment les artistes peuvent suivre le succès de leurs œuvres
- La transparence du marché de l’art
- Les politiques et mécanismes pour protéger les artistes plasticiens
Organisé en présence de S.E. Mbagnick Ndiaye, ministre de la culture et de la communication du Sénégal, le colloque n’a pas manqué d’aborder la question des artistes africains, qui vivent une réalité particulièrement douloureuse. Romuald Hazoumé, artiste béninois, s’en est fait le porte-parole en appelant tous les pays africains à adopter le droit de suite. L’ADAGP était bien sûr présente à cette conférence et a fait entendre la voix de ses artistes (Hervé di Rosa, Romuald Hazoumé, Wang Yan Cheng, Julio Carrasco Breton, Christian Jaccard, etc) et de ses ayants droit (Meret Meyer, Jany Jansem).
Marie-Anne Ferry-Fall, Directrice Générale de l’ADAGP, est également intervenue : « Ce droit, créé en France il y a presque 100 ans, est une question d’équité entre les différents intervenants de la chaîne de valeur créée dans le monde de l’art afin que ceux qui sont à l’origine de cette valeur puissent en bénéficier et en vivre. »
Même si l’adoption universelle du droit de suite n’est pas encore à l’ordre du jour, cette conférence organisée à l’OMPI donne une belle visibilité à ses défenseurs et de l’espoir à tous les artistes, qui, à l’heure actuelle, ne bénéficient malheureusement pas du droit de suite.
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Lire l'article du quotidien suisse Le Temps
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