9. Pour le renforcement des moyens dédiés au rayonnement international de la scène artistique française
En 2022, l’ADAGP soumet 9 propositions pour la scène artistique française, à destination du nouveau mandat présidentiel, des députés et du nouveau gouvernement.
Enjeu n°9 : Renforcement des moyens dédiés au rayonnement international de la scène artistique française
Outre l’Institut français, les secteurs du cinéma, de la musique et du livre bénéficient chacun d’un organisme dédié à leur promotion à l’international, doté d’un budget et d’une équipe propres.
Ainsi, UniFrance, association loi 1901 créée en 1949 sous le contrôle du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), comptant près de 1000 adhérents, a développé des outils d’étude des marchés internationaux et de leur évolution. Elle accompagne les films français sur les marchés internationaux, s’assure de leur vente et de leur distribution. Elle organise par ailleurs des manifestations dédiées au cinéma français et met en œuvre des actions diversifiées au service d’un élargissement de la diffusion des films français sur les principaux marchés mondiaux.
De la même manière, le Centre national de la musique (CNM), qui abrite désormais l’ancien Bureau Export de la Musique Française (accompagnement de la filière musicale française dans le développement de ses projets à l'international, dans le domaine des musiques actuelles et des musiques classiques), compte parmi ses missions la favorisation du développement international du secteur de la musique et des variétés en accompagnant et en soutenant l’exportation des productions françaises et en contribuant au rayonnement des œuvres ainsi qu’à la mobilité des artistes.
Dans le secteur du livre, le Bureau international de l’Edition française (BIEF), association loi 1901 soutenue par le ministère de la Culture et le ministère des Affaires étrangères, constitue une vitrine de l’édition française à l’international.
Le secteur des arts visuels n’est pas doté d’un tel organisme similaire à UniFrance ou au BIEF spécifiquement dédié à l’exportation de la scène artistique française à l’international.
Sans outil spécifique, les arts visuels souffrent aussi d’un manque de moyens dédiés à leur secteur au sein de l’Institut français. Selon les sources, entre 10 et 15% des ressources de l’Institut français pour la création seraient consacrés aux arts visuels. Dès lors, comment s’étonner de la faible présence des artistes de la scène française dans les divers classements internationaux d’artistes publiés dans la presse ? 17
Il est donc essentiel que les pouvoirs publics dotent le secteur des arts visuels de réels moyens pour renforcer leur rayonnement à l’échelle internationale.
Objectifs :
- Renforcement des moyens financiers et humains de l’Institut français pour la valorisation de la scène artistique française à l’international à la hauteur des enjeux et de la part que représentent les arts visuels dans les secteurs de la culture.
- Si nécessaire, création d’une entité dédiée à la valorisation et à la promotion à l’international de la scène artistique française, avec le soutien du ministère de la Culture.